Le décès soudain de Koyo Kouoh, à l'âge de 57 ans, a laissé un grand vide sur la scène artistique africaine et internationale. Camerounaise d'origine, formée en Suisse et basée au Sénégal et en Afrique du Sud, Kouoh était une figure clé de la promotion de l'art africain contemporain. Au moment de sa mort, elle se préparait à entrer dans l'histoire en devenant la première femme africaine à diriger la Biennale de Venise. En tant que directrice du Zeitz MOCAA Museum au Cap, elle a conduit sa transformation en une institution culturelle de référence sur le continent. Sa vision combinait la gestion, la conservation et la recherche avec un engagement ferme en faveur de l'africanité.
Outre sa carrière institutionnelle, Mme Kouoh a été un mentor infatigable pour les nouvelles générations d'artistes et de conservateurs, en particulier les femmes. Fondatrice de RAW Material Company à Dakar, elle a encouragé les résidences, les publications et les expositions qui ont propulsé les artistes africains indépendants vers une reconnaissance internationale. Son héritage va au-delà des expositions et des prix : elle a enseigné comment construire des institutions culturelles africaines autonomes, durables et libres de toute pression extérieure. Son impact continue de résonner auprès de ceux qui, aujourd'hui, luttent pour un art plus diversifié, plus juste et plus représentatif.
Dans la vidéo suivante, Koyo Kouoh parle de la création d'institutions en tant que pratique curatoriale.
Source : theconversation.com 14/05/2024
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