
Le président de l'Angola et dirigeant en exercice de l'Union africaine, João Lourenço, a appelé au renforcement des liens entre l'Afrique et les institutions financières du groupe des BRICS. Lors de son discours au 17e sommet du bloc, qui s'est tenu à Rio de Janeiro, il a souligné la nécessité de mobiliser les investissements qui permettront d'accélérer le développement économique du continent.
M. Lourenço a plaidé devant les chefs d'État présents pour que le financement international se concentre sur des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l'énergie, les transports et la technologie. Il a souligné que les progrès dans ces domaines sont essentiels pour faire de la zone de libre-échange africaine une réalité et pour créer des emplois dans un environnement marqué par de profondes inégalités.
Lors d'une session consacrée au renforcement de la coopération entre les pays du Sud, le président angolais a estimé que l'Afrique et les BRICS partagent des défis similaires. Selon lui, cet espace multilatéral offre l'opportunité de construire des alliances équitables, loin des logiques dominantes et axées sur le bénéfice mutuel.
Le dirigeant africain a également affirmé le rôle du continent dans la prise de décision au niveau mondial. Il a dénoncé le fait que les nations du Sud ont été historiquement exclues des débats sur le développement et a affirmé qu'il était temps que leurs voix aient un poids réel dans l'élaboration des solutions internationales.
M. Lourenço a appelé à une réforme profonde des institutions créées après la Seconde Guerre mondiale, qui, selon lui, ne reflètent plus l'équilibre des pouvoirs du XXIe siècle. Dans ce contexte, il a estimé que les BRICS peuvent être des acteurs clés dans la construction d'une gouvernance plus juste.
Enfin, il a appelé à la défense du multilatéralisme en tant que fondement de la stabilité mondiale, mettant en garde contre les risques d'affaiblissement de ce dernier. Il a appelé au dialogue et à la coopération en tant qu'outils de résolution des conflits et de progression vers un développement partagé.
Source : africa-press.net ; prensa-latina.cu