La Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR) a appelé le gouvernement espagnol à profiter de la situation politique actuelle pour mener une politique d'asile européenne axée sur les droits de l'homme. Dans la présentation de son 23ème rapport annuel, l'organisation met en garde contre les risques du nouveau Pacte européen sur la migration et l'asile s'il n'est pas appliqué avec toutes les garanties et demande que la future loi espagnole sur l'asile préserve les droits fondamentaux tels que l'assistance juridique gratuite, le droit de déposer une demande auprès des ambassades et le respect du principe de non-refoulement.
Selon le CEAR, les conflits armés, l'instabilité politique et les crises humanitaires signifient qu'à la fin de 2024, il y aura plus de 123 millions de personnes déplacées dans le monde. Cependant, l'Espagne continue d'être le dernier pays d'Europe en matière de reconnaissance des demandes d'asile, avec seulement 18,5% de décisions favorables par rapport à la moyenne européenne de 46,6%. Le rapport souligne également la nécessité de progresser dans la mise en place de mesures d'accueil dignes, en particulier pour les mineurs non accompagnés arrivant par la mer, et de traiter la situation des personnes en situation irrégulière par le biais de canaux de régularisation.
Source : cear.es