
Le Nigeria accueille la conférence sur l'économie numérique et l'inclusion (AFDEIC) les 13 et 14 août. La réunion rassemble des dirigeants politiques, des entrepreneurs, des universitaires et des organisations internationales pour discuter du rôle de l'intelligence artificielle dans l'avenir économique du continent.
Le thème de cette année, "L'IA et l'économie numérique africaine : ne laisser personne de côté", reflète l'objectif de promouvoir un développement inclusif. Dans le secteur privé, des projets comme DoctorIA au Rwanda, qui aide au diagnostic médical, ou AWA au Sénégal, un assistant virtuel qui parle wolof et intègre des fonctions dans WhatsApp, se distinguent déjà.
Au niveau institutionnel, l'Union africaine a adopté en 2024 une stratégie continentale d'intelligence artificielle à l'horizon 2030. Le plan prévoit des cadres réglementaires, des organes de gouvernance et des projets pilotes. Cette année, plus de 40 États ont créé le Conseil africain de l'IA pour coordonner les politiques et encourager l'adoption des technologies.
Le marché numérique africain, évalué à 115 milliards de dollars aujourd'hui, pourrait atteindre 712 milliards de dollars d'ici 2050. Toutefois, des défis subsistent, tels que la faible connectivité à l'internet, l'accès limité à l'électricité et la pénurie d'experts. Selon l'indice de préparation Oxford Insights, l'Afrique subsaharienne est la région la moins bien équipée pour exploiter le potentiel de l'IA.
Des experts tels que le professeur Seydina Ndiaye préviennent que le retard n'est pas seulement technologique, mais aussi politique. Ils soulignent la dépendance à l'égard des infrastructures étrangères et le manque d'actions concrètes pour transformer le discours en progrès réels. L'AFDEIC veut être un tournant pour que l'intelligence artificielle devienne un moteur d'inclusion et non un facteur d'inégalité.
Source : premiumtimesng.com ; afdeic.com