
Le Maroc a clôturé l'année 2024 avec un record historique de 17,4 millions de visiteurs, soit 20% de plus qu'en 2023. Avec ce bond, le pays du Maghreb conforte sa position de première destination touristique africaine, devant l'Égypte et les îles Canaries.
L'archipel a également atteint des chiffres record, avec 17,3 millions de touristes, soit 8% de plus que l'année précédente. Cependant, alors que les îles Canaries maintiennent un taux de croissance plus stable, le Maroc progresse à un rythme accéléré grâce à de nouvelles routes aériennes, une offre diversifiée et des campagnes de promotion internationales.
Les différences sont visibles dans les dépenses des touristes. Aux Canaries, chaque voyageur a dépensé en moyenne 1 400 euros, contre 630 euros au Maroc. Cela a permis à l'archipel de récolter plus de 21,4 milliards d'euros en 2024, soit près de deux fois plus que son voisin, malgré un volume de touristes similaire.
En termes d'emploi et de poids économique, l'écart est encore plus net. Le tourisme représente 36,8% du PIB des îles Canaries et soutient 231 000 emplois directs. Au Maroc, le tourisme représente 7% du PIB et génère 827 000 emplois directs, avec un fort effet sur les activités connexes.
Les marchés sources restent européens. Les îles Canaries dépendent principalement du Royaume-Uni et de l'Allemagne, qui représentent près de 60% de leurs visiteurs. Le Maroc reçoit principalement des touristes de France et d'Espagne, en grande partie grâce à la diaspora résidant dans ces pays.
Pour ce qui est de l'avenir, le Maroc aspire à atteindre 30 millions de touristes d'ici 2030, ce qui coïncidera avec la Coupe du monde de football. Les îles Canaries, pour leur part, s'engagent à renforcer la durabilité et la valeur ajoutée de leur offre afin de maintenir leur avantage concurrentiel en termes de revenus et d'emploi face à la pression croissante du pays voisin.
Source : radioinsular.es