
Le président kenyan William Ruto a profité de sa visite à New York pour insister sur la nécessité pour l'Afrique d'avoir une représentation permanente au Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président s'est exprimé lors du septième sommet du Comité des Dix, un organe créé par l'Union africaine pour coordonner le projet de réforme de l'organisation. Devant d'autres chefs d'État, il a dénoncé l'exclusion du continent comme reflétant une inégalité historique qui sape la légitimité des Nations unies.
M. Ruto a rappelé qu'une bonne partie des conflits inscrits à l'ordre du jour du Conseil se déroulent en Afrique et a souligné que les pays africains sont des piliers des opérations de maintien de la paix. Malgré cela, le continent n'a pas voix au chapitre dans les décisions stratégiques et reste relégué à une représentation tournante.
La "position commune africaine" propose que le continent obtienne au moins deux sièges permanents avec tous les droits, y compris le droit de veto. Pour le président kenyan, cette mesure permettrait d'équilibrer la structure du pouvoir mondial et de répondre aux défis sécuritaires de manière plus juste.
Le débat sur la réforme du Conseil de sécurité dure depuis plus de trois décennies sans résultats tangibles. Les différentes propositions ont été freinées par l'absence de consensus entre les membres permanents actuels, qui conservent des privilèges acquis après la Seconde Guerre mondiale.
Cette question sera l'un des principaux thèmes de la 80e assemblée générale des Nations unies, qui se tiendra du 22 au 30 septembre à New York. Plus de 200 pays participent à cette réunion au cours de laquelle les représentants africains tentent de remettre à l'ordre du jour international la demande d'un rôle plus important pour le continent.
Source : swissinfo.ch